Ragazze della luna [~Erika~]

Le bruit sourd est reconnaissable pour ceux qui ont déjà côtoyé la mort. Un bruit lourd de sens, et tandis qu'elle s'essuie les coins des lèvres d'un doigt fin, l'italienne regarde le corps de l'homme retomber mollement sur le sol. Un homme, d'une quarantaine d'années, qui avait tenté de la séduire, très maladroitement il etait vrai, mais qu'elle avait quant même suivit, dans ce parc, afin de lui faire miroiter un semblant de réussite a son plan de charme. Elle aimait donner ce sentiment de satisfaction a ses futures victimes. Non par perversité, ni même par méchanceté, mais au moins, le dernier sentiment avant leurs morts etait la réussite, le plaisir. Parfois elle offrait même son corps, dans un ultime sacrifice, afin que la victime parte sur un orgasme. Mais ce soir, cet homme n'en avait pas eu le droit, ce porc, qui avait tant de chose a se reprocher, n'avait gagné que le droit de mourir des dents d'une Vampire.

Un pervers refoulé, qui avait tenté de violer des jeunes femmes par le passé, n'étant pas passé à l'acte, simplement par manque de courage. Un porc, un chien, un homme qui n'avait eu que ce qu'il mérité ce soir. L'italienne n'était pas une justicière, loin de là même, mais se nourrir du sang d'un criminel, d'un nocif, lui donner bonne conscience.

"Buona notte, cane!"

Helena Di Rossi, Vampire, membre du conseil des anciens, venait enfin de gouter au sang, impure certes, mais bel et bien de sang humain. Son gout etait exquis, loin de celui des bêtes qu'elle avait traqués durant les premiers jours de leurs réveils. Mais Kaeras avait été clairs sur le sujet. Pour le moment, tenter de garder un minimum le profil bas, ne pas se faire remarquer par les humains, continuer a jouer le jeu de la mascarade... Mais les Bannis avaient étés plus sanguinaires qu'eux envers les proies... Alors ils avaient décidés de sortir aussi, de partir en traque, de chasser quelques renégats, mais également de regoûter les plaisirs du sang humain.

Alors elle etait sortie, avait trouvé celui ci, l'avait suivit, avait échangé quelques baisers, pour finalement s'en abreuver. Elle n'avait pas laissé la moindre gouttes, le tuant net. Elle leva le cadavre, et le jeta en bordure extérieur du parc. Nulle doute qu'il sera retrouvé dans la journée de demain, mais ce soir, aucunes chances d'y mettre les yeux dessus. Elle réajusta sa robe sombre, toujours impeccable, sans la moindre trace de sang, et sortie finalement des petits sentiers, pour rejoindre les zones de promenades... Il se faisait tard, mais étrangement, encore une personne trainait dans le coin, l'oreille fine de l'italienne ne la trompait pas.

Ses sens en eveil, elle approcha trés trés lentement de la zone d'ou provenait les bruits de pas, bien trop legers sur le sol pour étre un mal, il s'agissait en effet du femelle, qui avait prit un risque bien grand, en venant se balader à cette heure ci, dans un endroit pareil... Elle se positionna sur l'un des bancs du parc, allumant trés lentement une cigarette, regardant avec des yeux amusés, cette jeune femme qui se jettait peu à peu dans la gueule de la louve.

Les lampadaires diffusés une lumière tamisé dans les rues de Kitai, il fessait plutôt bon, mais de me retrouver seul sans enfants ni gardiens, j'avais comme l'impression d'être nue. Je frissonnai et resserrer les pans de mon gilet sur ma poitrine, je me regardais les jambes en me disant que décidément ce mini short étais bien trop mini.
Mais je n'allai pas remonter me changer autant aller à l'aventure telle que je suis d'ordinaire.

Je marchai lentement dans la rue, pour arriver jusqu'à un parc, le petit bar que je convoitée étais situé juste après. Ce parc était réputer pour être un lieu de rencontre et de débaucher, je comprenais pourquoi vu le peu de lumière. Cela me fit ralentir quelque peu, une petite brise se glissa dans mes cheveux pour m'emporter une odeur de fumée, je me demandais qui pouvait bien avoir allumé un feu à cette heure tardive.
Soudain devant moi une petite lumière rougeâtre apparu, sur ma droite, à cinq ou six mètres de moi. J'eus un petit hoquet de surprise vue la pénombre environnante, heureusement grâce à cette lueur je pus distinguée un visage de femme, mon pouls ralentis légèrement.

Mes yeux s'étant habitués à l'obscurité, je devinai une jeune femme peut être plus jeune que moi, gracile, voir même provocante, elle avait l'air de porter une robe courte et moulante. J' avancer timidement en me demandant quelle attitude adoptée, cette dame devait bien attendre quelqu'un. Donc après deux secondes d'hésitation, arriver à sa hauteur, je lui dis :

« Bonjour, madame »

Je lui fis un signe de tête, baissant les yeux, je repris mon chemin.

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» Erika Taïchi
» Maison de Erika (PV Helena Di Rossi)